I am so honored by this powerfully-written photo essay covering my work. Thank you @fabriquedesrecits for the article responding to my @earthsky interview, @sparknews for the repost, and @naturefinder Wayne Sentman for his great portrait of me after our scuba dive in Indonesia aboard the Sea Safari II.

Translation in English follows French text below:

https://fabriquedesrecits.com/inspire/pamela-longobardi-les-dechet-plastiques-dans-nos-oceans-de-linspiration-a-la-denonciation/

TRANSLATION in ENGLISH:

Pamela Longobardi & plastic waste in our oceans, from inspiration to denunciation

What if artists were interpreters, translators, ambassadors of the Living, endowed with a sixth sense, with a magic power that came from who knows where, allowing them to welcome calls for distress from human and non-human beings, to understand them and make us understand them? What if artists were also archaeologists ahead of their time, everyday archivists, collectors of our time for later, witnesses of a changing world? This is the bet of Pamela Longobardi, an American artist and activist fascinated by the metamorphoses of the ocean in the age of plastic. Through her works, she launches warning messages to the viewer, thrown like (plastic) bottles into the sea. And who has never dreamed as a child to discover one carried by the foam?

Born in 1958, Pamela Longobardi grew up in a society where plastic is omnipresent, an integral part of her daily life, just as much as water, thanks to her parents who connected her scientifically and emotionally with this environment. She travels the beaches and very quickly collects the plastic objects she finds there. Fishing nets, cigarette butts, cotton swabs, toys, kitchen utensils or even the unidentified, this plastic pollution becomes the raw material of her intriguing works, which take the form of massive sculptures, abstract paintings, strange photographic reports or odd combinations.

“I am obsessed with plastic objects. I harvest them from the ocean for the stories they contain and to lessen their ability to cause harm. Each object has the potential to be a message from the sea – a poem, a number, a metaphor, a warning. ”

<<From interview by The Conversation and Earthsky in February 2023, translated from English.>>

Awarded and exhibited around the world, the artist is not only a witness to the upheavals of marine ecosystems but is concretely committed against plastic pollution of the oceans. She takes part in Oceanic Society expeditions as artist-in-residence, founded the Drifters Project in 2006 – a global art collaboration investigating ocean plastic through activism and art – and launched the Plastic Free Island project to clean the beaches of the island of Kefalonia in Greece. With the Plastic Pollution Coalition, she wants to extend this initiative by further integrating local communities. In 2013, she won the Hudgens Prize.

Bearer of the painful message, Pamela Longobardi is not content to throw bottles at us and hope that one day they will reach our mind’s shores. She redefines the relationship between art and activism, courageously guiding our gaze so as not to look away, our hands to grasp it, and our mouths to talk about it, too, and to act in turn.

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Pamela Longobardi & les déchet plastiques dans nos océans, de l’inspiration à la dénonciation

1Production & Consommation 7Rapport à la Nature

@ Publié le 21 avril 2023

Et si les artistes étaient des interprètes, des traducteurs, des ambassadeurs du Vivant, dotés d’un sixième sens, d’un pouvoir magique venu on ne sait d’où, permettant d’accueillir les appels de détresse des êtres humains et non-humains, de les comprendre et de nous les faire comprendre ? Et si les artistes étaient aussi des archéologues en avance sur leur temps, des archivistes du quotidien, des collectionneurs de notre époque pour plus tard, des témoins d’un monde qui bascule ?

C’est le pari de Pamela Longobardi, une artiste et activiste américaine fascinée par les métamorphoses de l’océan à l’ère du plastique. A travers ses œuvres, elle lance au spectateur, plus ou moins averti, des messages d’alerte jetés comme des bouteilles (en plastique) à la mer. Et qui n’a jamais rêvé, enfant, d’en découvrir une portée par l’écume ?

Née en 1958, Pamela Longobardi grandit dans une société où le plastique est omniprésent, partie intégrante de sa vie quotidienne, tout autant que l’eau, grâce à ses parents qui la connectent scientifiquement et émotionnellement avec ce milieu. Elle parcourt les plages et très vite collecte les objets en plastique qu’elle y trouve. Filets de pêche, mégots, coton-tiges, jouets, ustensiles de cuisine ou encores non identifiés, cette pollution plastique devient la matière première de ses oeuvres, intrigantes, qui prennent la forme de sculpture massives, de peintures abstraites, de reportages photographiques étranges ou d’assemblages bizaroides.

“ Je suis obsédée par les objets en plastique. Je les récolte dans l’océan pour les histoires qu’ils contiennent et pour atténuer leur capacité de nuisance. Chaque objet a le potentiel d’être un message de la mer – un poème, un chiffre, une métaphore, un avertissement. ” 

Propos recueillis par The Conversation et Earthsky en février 2023, traduits de l’anglais. 

En mobilisant l’anthropologie et la recherche scientifique, elle dénonce dans ses œuvres la culture de la consommation et ses conséquences, de la destruction des écosystèmes marins et océaniques aux conflits sociaux et politiques qu’elle génère.

“ Je considère les objets en plastique comme l’archéologie culturelle de notre époque – des reliques de la société de consommation capitaliste tardive qui reflètent nos désirs, nos souhaits, notre orgueil et notre ingéniosité. Ils se transforment lorsqu’ils quittent le monde quotidien et entrent en collision avec la nature. En les régurgitant sur le rivage ou en les coinçant dans des grottes marines, l’océan communique avec nous par l’intermédiaire de matériaux que nous avons nous-mêmes fabriqués. Certains nous semblent étrangement familiers, d’autres nous sont totalement étrangers.” 

Propos recueillis par The Conversation et Earthsky en février 2023, traduits de l’anglais. 

Primée et exposée dans le monde entier, l’artiste n’est pas seulement une témoin des bouleversements des écosystèmes marins mais s’engage concrètement contre la pollution plastique des océans. Elle prend part aux expéditions de l’Oceanic Society en tant qu’artiste résidente, fonde le projet Drifters en 2006 – une collaboration artistique mondiale étudiant le plastique océanique par le biais de l’activisme et de l’art – et lance en 2015 le projet Plastic Free Island afin de nettoyer les plages de l’île de Céphalonie en Grèce. Avec la Plastic Pollution Coalition, elle souhaite étendre cette initiative en intégrant davantage les communautés locales. En 2013, elle obtient le Hudgens Prize.

Porteuse du message douloureux, Pamela Longobardi ne se contente pas de nous jeter des bouteilles à la mer et d’espérer qu’un jour elles touchent nos rivages. Elle redéfinit la relation entre art et activisme, en guidant courageusement notre regard pour ne pas détourner les yeux, nos mains pour s’en saisir, et nos bouches pour en parler nous aussi et agir à notre tour.

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